Le Bonjour du "Soir"
11 octobre 2015

Devinez qui était à l’autre bout du fil ?

Par Maâmar Ferrah

Hier, aux environs de 16h, je reçois un coup de fil de Chlef. Probablement notre ami Ali Mejdoub, correspondant du Soir, ou Mohamed Boudia, l’inamovible homme-orchestre du «Café littéraire» et figure de proue de la vie culturelle dans la vallée du Cheliff… mais, non, ce n’était ni l’un, ni l’autre…
C’était Romaïssa ! Romy, notre petite chérie condamnée par une terrible maladie du cerveau et défigurée par la souffrance, dont le salut dépendait d’une lourde et coûteuse intervention chirurgicale… Désemparée, ne sachant plus à qui s’adresser, sa maman était venue me voir alors que j’animais une séance-dédicace. Quand elle s’approcha de la table, je sus qu’elle n’était pas là pour les livres… «Mère Courage» tentait, désespérément, de jeter à la mer une nouvelle bouteille. «Mais que puis-je faire, donc ?» lui répondis-je… Son regard voulait dire : «Faites ce que vous pouvez ! Tentez ! Je suis à bout…»
La suite, vous la connaissez : un formidable élan de solidarité et l’intervention salutaire du gouvernement qui paya tous les frais d’hospitalisation à Paris. Puis, une opération de 11 heures par les plus grands neurochirurgiens qui déconnectèrent les deux lobes du cerveau… Puis, une année de rééducation entièrement prise en charge par l’Etat français…
Hier, Romaïssa me parlait de Chlef où elle était revenue pour la première fois depuis 6 années. Elle me remercia vivement, ainsi que toutes les femmes et les hommes qui ont donné un peu de leur temps ou de leur argent pour lui venir en aide… Elle ne put terminer sa phrase. Elle éclata en sanglots et c’est Ali qui reprit le combiné :
«Maâmar ! Elle est totalement métamorphosée. C’est une très belle jeune fille…»
Mon premier papier pour cette opération de solidarité avait pour titre «Yes, we can…»

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